"Réminiscences"
                
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"Processus créatif" (2 parties)
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Telle la parole proférée, l’œuvre exposée au public, n'appartient plus à son auteur dès lors qu'elle est soumise à l'interprétation de l'autre. Dans un premier temps, elle est acceptée ou rejetée. Sans jugement, sans temps de réflexion. Puis, le lecteur, le spectateur ou le visiteur, va passer au second stade, celui de la compréhension, de la recherche d'explication pour en arriver à se demander ce que l'auteur ou le peintre a bien voulu vouloir dire. Il engage alors avec le créateur un dialogue. L’œuvre devient alors vecteur d'échange voire de partage. La question reste de savoir pour quelles raisons, en l'occurrence le peintre, a décidé d'exposer ses toiles. Cède t-il seulement à des nécessités de subsistance tout à fait honorables, en suivant des phénomènes de courants artistiques en vogue ? Ou bien en exposant s'expose t-il lui-même en cherchant à faire partager une idée, en provoquant une réaction, en un mot en voulant délivrer un message ? L’œuvre prend alors une autre dimension. Elle reflète la pensée du peintre, à un moment précis de sa vie, en fonction de son environnement social, politique, de sa réflexion existentielle, de ses espoirs ou de ses angoisses. La toile, ou la vidéo, ne peut être spontanée. Elle est forcément le fruit de la collecte, consciente ou inconsciente, d'images, de couleurs et de lumières, de rythmes et de voix, de cris de joie, d'amour ou de haine. Tout s’enregistre d'abord en vrac, sans logique apparente, puis peu à peu se dégage une idée forte que le créateur tient à partager. Commence alors le travail de tri, de hiérarchisation des données et ensuite celui de matérialisation de celles-ci pour en faire un véritable catalyseur de la réflexion du visiteur.« La peinture est une chose mentale », disait Léonard de Vinci. Bien sûr, car il y a eu une maturation de la pensée nécessaire à l'interprétation de celle-ci.
Le mot anglais d' « exhibition », pour traduire notre « exposition », semble plus adapté. Le peintre est-il un « exhibitionniste » comme un autre ?  Ce ne serait pas entièrement faux, en parlant de sa pensée, bien entendu. S'exposer est en soi un acte de courage réfléchi, car c'est affronter le jugement donc les interprétations inévitables des autres, souvent éloignées des objectifs de départ. La peinture, une fois achevée, est révélatrice, oui, elle est mentale. Mais elle est aussi expiatoire pour son créateur qui entend par elle décharger son trop-plein d'émotion et simultanément provoquer la réflexion. Et c'est là que se situe la « fonction »  de l'artiste. Témoin et acteur, passeur d'idées et catalyseur, pourquoi pas guide ?
Témoin de son temps, Jean-Marc SCOTTI  expose ses moments de bonheur mais aussi ses révoltes et son indignation devant la violence, l'égoïsme et la vanité. Alors les images se heurtent, se mêlent, se superposent, les couleurs et les lumières appuient avec force le trait dénonciateur, le support lui-même est marqué par la brutalité et le mépris du plus faible, le feu y laisse sa trace, le sang devient couleur de souffrance, le noir de l'Enfer est partout, il accompagne, souligne et affiche l'angoisse d'un peintre qui abandonne sa pudeur et crie son indignation au spectacle d'un monde injuste et cruel.
D'autres œuvres de Jean-Marc SCOTTI viennent tempérer cette inquiétude, visions de calme et de douceur, sous des ciels apaisants et des décors de mille et une nuits. Le bleu profond que soulignent les jeux de lumière, les tons ocres qui poussent le visiteur à se mettre à l'ombre d'une maison blanche, ne suffisent  cependant pas à effacer le trait noir qui rappelle symboliquement la réalité.
Une exposition est une œuvre en soi, elle ne se résume pas à un coin de tableau. C'est une mosaïque. Il faut prendre du recul pour en percevoir la tonalité générale et, partant, saisir un peu de la personnalité du peintre et du message qu'elle véhicule. A partir de là, l'échange est possible...

Michel  AUGUGLIORO 
Auteur de "La partenza" Editions Cartagénoiseries.

http://books.google.fr/books/about/La_partenza_1887_1909.html?hl=fr&id=MGlSU2XOKskC

 

 

 

 
« Il était une fois l’Irak » 3,50 m x 1,30 m.

"Œuvre réalisée le jour de la déclaration de guerre en Irak par les Américains.
Le travail du feu s'est imposé à moi comme une évidence plastique et esthétique."

E x t r a i t s   d e   n o t e s   d ’ a t e l i e r   s u r  :  « Il était une fois l’Irak »
" Nous sommes le 9 février 05. J’ai réalisé plusieurs recherches et variations vidéo sur la base de la grande peinture réalisée en mars 2003 lors de la déclaration de guerre des États-Unis à l’Irak. De cette base motrice se dégage un concept nouveau pour moi. Celui de l’audiovisuel multimédia comme œuvre à part entière, qui complète les techniques que j’utilise habituellement en peinture, dessin ou sculpture. Ces recherches et créations audiovisuelles sont au centre de l’image et de sa perception en tant qu’œuvre d’art.

D’une part il y a la nécessité d’exprimer différemment notre monde. D’autre part il y a l’idée de multiplication, voire d’abondance et de saturation des images qui imposent une nouvelle manière d'appréhender notre rapport au monde, et, forcément pour le peintre de repenser les paradigmes de la peinture.

Cette fois le tableau devient mobile. Il y a un nouveau cap à franchir, des idées et des schémas plastiques et esthétiques à dépasser et à reconsidérer aussi, pour se trouver juste où il faut entre la réalité du monde et la réalité de l'œuvre.

Ce n’est pas la performance qui m’intéresse, ni la nouveauté pour la nouveauté, mais bien le sens de l’œuvre, son contenu exprimé différemment en fonction des moyens et du langage de notre époque. "

Jean-Marc SCOTTI  le 9 février 05.

 

"Réminiscences"
Titre de la conférence
( en cours de réalisation...) 
 
« Réalité du monde, réalité de l’art, ou le
processus de transformation »


Sa dernière exposition à Alès date de 1988 au Musée du Colombier, puis en 1989 au Musée de l'Évêché  d’Uzès.
Jean-Marie MENEZ Président des Musées de Bagnols sur Cèze Commissaire d'expositions des Musées, découvre le travail du peintre en 2001 lors de son exposition à la Chapelle des Jésuites de Nîmes.
En 2005 il lui consacre une  exposition dans le cadre des Amis des Musées de Bagnols sur Cèze.
                                                                                                                       A H

 

 

 

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